Accueil > Économie de Saint Pierre et Miquelon

La pêche est la principale ressource de l'Archipel. Elle a engendré une activité importante dans l'industrie du traitement des poissons, ainsi que dans les activités portuaires d'accueil et de réparation des navires de pêche.

L'agriculture et l'élevage sont peu développés en raison du climat et de la faible superficie des terres.

Le tourisme repose sur la proximité du Canada, tandis que le commerce et l'artisanat constituent l'essentiel du tissu des entreprises.

L'activité économique de Saint-Pierre-et-Miquelon a été étroitement liée à l'industrie de la pêche, dans des conditions d'exercice parfois délicates.

Les relations, avec le Canada sur les zones de pêche, à cause de la proximité de ces dernières, ont longtemps été conflictuelles. La baisse des prises due au différend franco-canadien et à la sentence arbitrale délimitant les zones économiques française et canadienne est en partie contrebalancée par des projets de diversification des activités.

AGRICULTURE

Les terres réservées à l'agriculture couvrent une superficie de 700 ha.

Compte tenu de la pauvreté des sols, et de la rigueur du climat, les activités agricoles restent marginales : petit maraîchage sous serre et quelques cultures de plein air.

L'élevage représente un cheptel peu important mais varié.

L'élevage avicole a produit 804.540 oeufs et 2.725 poulets de chair en 1994.

PECHE

La pêche artisanale (148 tonnes en 1994), la transformation des produits de la pêche (congélation des filets) et les activités portuaires.

Accord Franco-Canadien : après d'âpres négociations, il a été mis fin au différend sur la pêche à Saint-Pierre-et-Miquelon entre la France et le Canada, avec la signature le 2 décembre 1994 d'un accord destiné d'une part, à répartir l'exploitation des ressources halieutiques entre les deux pays et d'autre part, à mettre en place une coopération régionale entre l'archipel et les provinces atlantiques canadiennes.

Aux termes de cet accord, le gisement de pétoncles situé à la fois dans les zones française et canadienne est réservé à hauteur de 70% à la France.

Par ailleurs, la France se voit reconnaître le droit de pêcher la morue dans les eaux canadiennes du secteur 3PS et du golfe du Saint Laurent, dès la levée du moratoire qui devrait intervenir prochainement.

En l'absence de toute possibilité d'activité de pêche industrielle, l'archipel a dû se résoudre à une reconversion fondée sur le traitement de morue importée.

La saison propice à la pêche artisanale s'étend sur cinq mois environ, de mai à septembre.

Le total des prises en 1994 s'élève à 148 tonnes dont 47% de morue.

ARTISANAT ET INDUSTRIE

Le commerce et l'artisanat dénombraient 351 entreprises en 1994.

Le succès remporté par les aides aux chômeurs créateurs d'entreprises en 1994 a contribué à cette redynamisation de la création d'entreprises.

Répartition des entreprises par secteur d'activité :

  • 2 entreprises agricoles
  • 45 entreprises d'alimentation
  • 69 entreprises du BTP
  • 83 entreprises commerciales spécialisées ou semi spécialisées
  • 144 entreprises de services
  • 8 entreprises de production
Les activités artisanales s'exercent principalement dans le secteur de la pêche mais aussi dans ceux du bâtiment et des services (mécanique, électricité, dépannage).

Le secteur de l'industrie emploie 41% de la population active.
Il se décompose en trois centres d'activités :

  • l'industrie de la pêche qui produit des filets de morue congelés, de la farine et de la farce de poisson congelée dans les usines d'Interpêche.
  • l'énergie électrique produite par deux centrales thermiques pour une puissance installée totale de 23 MW.
  • les travaux publics qui ont gardé un niveau soutenu d'activité depuis 1994 grâce notamment à la construction du nouvel aéroport.

TOURISME

La Collectivité s'oriente vers un tourisme culturel.

A beaucoup de points de vue, l'archipel est resté le témoin de la grande aventure des terre-neuvas. Les services dont il se dote (archives, musée, centre d'animation culturelle) et les actions qu'il promeut (réhabilitation de l'île aux marins, archéologie sous-marine et industrielle, socio-ethnologie des traditions populaires, publications sur le patrimoine naturel...) s'ancrent dans cette dimension originale d'une histoire liée au "grand métier" de la pêche hauturière.

C'est pourquoi l'archipel s'oriente désormais vers un tourisme culturel. La vie sportive à Saint Pierre-et-Miquelon est très dynamique et diverse. On y pratique surtout les sports de glace (patinage et hockey) et les sports nautiques. La saison touristique s'étend de mai à septembre.

De nombreuses fêtes locales se déroulent pendant la période estivale car les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon ont su conserver leurs coutumes et traditions.

En fait, les possibilités de développement du tourisme sont multiples en raison de la proximité du Canada et de l'image de Saint-Pierre-et-Miquelon, "terre française d'Amérique du Nord".

Lieu d'échanges culturels et économiques, institut français d'études linguistiques sur le continent nord-américain, le "Franco forum", commence, depuis 4 ans, à répondre à une demande de tourisme culturel grandissante chez les voisins de langue anglaise (voire de langue française).

Actuellement, l'Archipel dispose de 204 chambres en hôtels et pensions de famille. En 1994, 27 800 voyageurs dont 53% d'étrangers et près de 3.700 touristes en croisière ont visité Saint-Pierre-et-Miquelon.

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